L’événement est historique. Avec la pandémie, le système économique et nos modes de vie se figent. Déjà, certain·es poussent vers une reprise “comme avant”. Contre cette vision, des voix s’élèvent. Avec « Ceci n’est pas une parenthèse », Radio Parleur vous propose une série de podcasts pour entendre celles et ceux qui pensent aujourd’hui à un lendemain différent. Dans […]
Edouard Bernasse est secrétaire général du CLAP, le Collectif des livreurs autonomes de Paris. En pleine épidémie de coronavirus, les livreurs qui travaillent auprès de plateformes continuent leurs courses.
Il y a les travailleurs « dignes » et « indignes » d'être protégés du coronavirus, semble nous dire l'actualité.
Les plateformes numériques de travail construisent leur modèle économique à l’écart des règlementations traditionnellement applicables aux secteurs d’activités dans lesquelles elles évoluent (par exemple, le transport privé de personnes), au premier rang desquelles figure le droit du travail. Au motif qu’elles ne seraient que des intermédiaires entre une offre et une demande, la qualification de travailleur salarié (parfois même, de travailleur tout court) est niée. On lui préfère l’indépendance supposée par le recours aux contrats civils et commerciaux. Les travailleurs des plateformes ne peuvent alors pas leur opposer le respect du droit social (ex : droit du licenciement, droit de négociation collective, congé maternité, assurance chômage, etc.). Pourtant, dès lors qu’une organisation développe une activité économique et commerciale qui suppose le recourt à des contrats portant sur la force de travail pour en permettre le développement, il est difficile d’affirmer l’absence de travail comme l’indépendance. Les plateformes de travail ne sont pas de simples plateformes d’intermédiation, mais des organisations productives s’inspirant bien plus que les entreprises des logiques de concurrence qui gouvernent le marché. La remise en cause de la législation sociale qu’elles provoquent s’inscrit dans une vision déterministe du droit du travail qui prétend que le droit doit nécessairement s’adapter aux exigences formulées par l’économie. En aucun cas cependant, le droit du travail se trouve dépourvu de réponse face à ces nouveaux modèles. Au contraire, les perturbations qu’ils provoquent font écho à l’histoire même de sa construction, invitant au-delà du droit français, le droit social européen et international, à affirmer ses exigences et ses ambitions.
Invisibles - Les travailleurs du clic est un documentaire qui part à la rencontre de ceux qu’on ne voit plus ou dont on ignore même souvent l’existence. Auto-entrepreneurs, précarisés, mal payés, producteurs et productrices permanents de données - cet or numérique - accaparées par les plateformes, réduits au silence par des contrats absurdes, leurs histoires et leurs quotidiens parlent de notre réalité, de sa face cachée. Ils vivent et travaillent à Lyon, Barcelone, Dublin, Antananarivo... Ils s’appellent Bilel, Zlat, Nathalie, Nomena, Ny Kanto, Amélie, Chris,Édouard…
by John Perry Barlow Governments of the Industrial World, you weary giants of flesh and steel, I come from Cyberspace, the new home of Mind. On behalf of the future, I ask you of the past to leave us alone. You are not welcome among us. You have no sovereignty where we gather.We have no...
J’ai constaté dans de récentes discussions qu’il circulait beaucoup d’idées fausses sur les relations entre travail, numérique et données. Je voudrais tenter de remettre quelques pendules à l’heure. Après les récentes polémiques autour de...
La semaine dernière, Jean-Michel Salaün a réactivé son blog pour publier un billet intitulé «Digital Labor, plateformes et données» dans lequel il critique la notion de Digital Labor, telle qu&rsqu…
Marat, 40 ans, a travaillé pendant deux mois, avec des centaines d’autres Russes, pour une agence chargée de diffuser à grande échelle la propagande pro-Poutine sur Internet.
The backlash against unethical labor practices in the “collaborative sharing economy” has been overplayed. Recently, The Washington Post, New York Times and others started to rail against online…